Après une 5ème édition de L’émoi du Jazz qui a connu un grand succès avec plusieurs adeptes de ce courant musical qui ont donné de véritables spectacles en mai 2015, les organisateurs visent plutôt pour l’édition 6 une plus grande démocratisation.
Prévue pour se tenir du 1er au 8 mai prochains, la 6ème édition de L’émoi du Jazz à en croire ses initiateurs qui ont animé une conférence de presse le mercredi dernier au Music’All en Zone 4, la présente édition sera beaucoup plus éclatée avec plusieurs spectacles dans des endroits différents. 
Cela, a expliqué Marie-Stella, commissaire générale et par ailleurs fille du défunt Dez Gad, initiateur dudit festival, pour permettre à tous de s’approprier le jazz et non pas le diffuser pour seulement les initiés ou à une certaine élite. «Nous voulons ainsi démocratiser le jazz à travers cette délocalisation pour permettre de toucher toutes les sensibilités», a-t-elle traduit. Cette démocratisation du jazz, ajoute-t-elle, va permettre également un véritable métissage culturel et de brassage de genres.
Ainsi, un métissage jazz-zouglou est au menu de cette 6ème édition. «L’exposition culturelle tant ambitionnée par les organisateurs est pleinement assouvie, dans l’ouverture du concept à tous les mélomanes le temps du festival, mais se retrouve aussi dans les courants divers et multiples de par la mixité chaleureuse et sonore des artistes musiciens de tous horizons», soutient la commissaire générale de ce festival.
Des scènes avec de grands défenseurs de ce courant musical qu’est le jazz seront donc à Abidjan où ils livreront plusieurs spectacles dans différents espaces dont le Music’All et l’Institut Français. Ce sont des stars comme Lisa Simone, l’Orchestre Soul Jazz, Scott Tixier soutenus par des artistes locaux qui entretiendront les amoureux du jazz pendant ces sept jours de festival.
Toutefois, a précisé Marie-Stella, bien avant le début du festival, la journée internationale de la célébration du Jazz avec l’Unesco sera faite le 30 avril marquant également la célébration de l’anniversaire du décès de Dez Gad. Ainsi, à l’instar de tous les pays du monde entier, Ydo Yao, représentant résidant de l’Unesco, a traduit sa fierté de voir célébrer cet événement en Côte d’Ivoire.
Pour lui, le jazz était à l’origine une expression identitaire des américains noirs qui est devenu aujourd’hui, un moyen interculturel. C’est pourquoi, ajoute-t-il, l’Unesco a institué une journée spéciale pour célébrer le jazz qui est une musique partageant de grandes valeurs à la fois sociétales, culturelles, de paix, de dialogue interculturel et de vivre ensemble.
Pour Galaty Sakro Florent, Directeur de la Francophonie et de la Coopération Culturelle au ministère de la Culture et de la Francophonie, le jazz étant une musique prônant la solidarité et les valeurs humaines, c’est avec joie que Maurice Bandaman a accueilli le festival L’Émoi du jazz qui est à sa 6ème édition. C’est pourquoi, a-t-il invité les uns et les autres à s’impliquer dans la réussite de cet événement.
Créé par Dez Gad en 2009, L’Émoi du jazz est un festival qui prône la valorisation et la promotion du jazz en Côte d’Ivoire en offrant des scènes tant aux artistes locaux qu’internationaux.
Nadia TOURÉ
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